projet [52-2021] semaine 38 – A la campagne

A l’initiative de «Du côté de chez Ma’» où vous pouvez retrouver les liens des autres participants.

Pour aller travailler, j’ai un peu moins de 30 km à parcourir matin et soir et honnêtement, parfois c’est un ravissement et je me fais violence pour ne pas prendre les chemins de traverses… Grace à Ma et son thème du jour, je me suis octroyée le droit de me jeter en vrac sur le bas côté de la route pour partager avec vous la campagne environnante au petit matin. Elle est pas belle ma Bourgogne ?

Vue sur la Saône et ses brumes matinales et son lever de soleil aux alentours de 7h30 du matin, vendredi 24 septembre 2021. En prime, j’ai même croisé la route d’un écureuil peu prudent (mais pas de photo pour illustrer)

Les plumes 21/10

Petit jeu d’écriture proposé par Emilie Berd.

Le thème proposé pour la collecte de mots est le suivant : Caravane

Les mots sont donc les suivants : Chien – Musique – Pliant – Découverte – Camper – Repasser – dormir – Nature – Soleil – Route – Nomade – Liberté – Feu – Forain – Froid

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Comme tous les lundis, c’était le marché à Louhans. Et, alors que le soleil déclinait, les camelots et les forains évacuaient la place. J’étais déjà passée et repassée plusieurs fois devant les déchets entassés, mais c’est en pliant mes cartons que je fis la découverte de ma vie.

Il était là, à peine plus grand que mes deux mains réunies, entrain de dormir en boule, une vieille ficelle autour du coup, frissonnant de froid. Quelqu’un l’avait manifestement abandonné là, au milieu des invendus et des végétaux abîmés.

De nature empathique, je ne pouvais décemment laisser ce jeune chien livré à une mort certaine. Délicatement, je l’enveloppais dans mon pull, le portant comme un précieux trésor. J’avais le feu aux joues tant je me sentais excitée par ma trouvaille.

J’entendais déjà la musique qu’on allait me jouer une fois rentrée à la maison, mais peu importe, j’étais comme habitée par un élan de liberté et rien ni personne n’allait me faire regretter mon geste.

Six ans ont passé et quand je vois Nomade camper là fièrement devant moi aujourd’hui, je n’ai aucun regret d’avoir croisé sa route et de l’avoir adopté !